20 Mars 2025 - 2e partie

 M. essaie de me rassurer. 

Elle sait que l'incendie m'a impactée et qu'il est normal que je panique "un peu plus" que la moyenne quand il y a de la fumée quelque part.

Je décide de la quitter pour aérer la maison et souffler.

J'ai aéré la maison. J'ai sorti les chachats de la chambre, là où je les avais confinés le temps de faire sortir la fumée, et j'aère la chambre. Chambre fermée, évidemment. Les chachats, MES chachats ne connaissent pas le monde extérieur, et je ne suis pas prête à leur faire découvrir.

Il est presque l'heure d'aller rejoindre Cl. et A. J'ai trop hâte !
Je veux juste faire un dernier check-up des chachats. Ils ont eu très peur lors du "test de fumée".

J'en trouve un premier.

J'en trouve un deuxième.

J'en trouve un troisième.

Je ne trouve pas le quatrième.

B. est manquante à l'appel.

Je cherche dans les cachettes "connues". Je les fais toutes. Je les refais toutes. Puis je recommence. Une fois. Deux fois. Trois fois.
La panique, initiée par le test de fumée, reprend de plus belle. Je sens que je n'arrive plus à penser de façon cohérente. Je regarde partout. Partout. 
Au départ, dans des endroits qui me paraissent "inaccessibles" mais qui pourraient représenter une cachette pour un chat. Ensuite, je regarde là où il est impossible qu'un être vivant se cache.
Mais je regarde. Encore. Et encore.

Je préviens Cl. et A que je ne viendrai pas. Cl. doit sentir ma panique parce qu'elle me pose des questions. S'inquiète de ce qu'il se passe. J'informe aussi R. de la situation. Aux deux, je réponds, ça me permet de "faire une pause" dans la panique.
Mais je laisse éclater tout mon chagrin et ma frustration sur R.
Je ne trouve pas B. Il se passe 15 min. 30 min. 45 min. 1 h.

Je me dis qu'elle est sortie. Qu'elle s'est échappée et que je ne l'ai pas vue. Je commence à tourner dans la cour et autour de la maison.
B. est peureuse. Elle ne se serait jamais aventurée bien loin.
Je retourne dans la maison.
Je crie son nom en pleurant. Je désespère.

Je ne peux plus refouler la crise de panique. 
Je m'effondre sur le canapé. Je pleure. Je tremble. Je halète. Mes pensées vont dans tous les sens et j'ai l'impression que ça ne s'arrêtera jamais.

Soudain, mine de rien, B. passe devant moi. Sereine, presque majestueuse.
Je la regarde. Incrédule. J'ai encore du mal à reprendre mon souffle, je pleure encore.

Elle s'arrête devant moi. Du genre : "Bah.. qu'est-ce qu'il y a ?"