29 Mai 2025
Je ne dors plus.
Depuis Dimanche, je suis épuisée.
Mais je ne dors pas.
Exténuée, je me couche avant 22h, ce qui ne m'arrive plus depuis plusieurs semaines.
Je dors deux heures. Trois, dans le meilleurs des cas.
Je me réveille toujours entre 00h00 et 01h00.
Certains y verraient de la superstition.
Moi, j'y vois du mal être.
Je sais que je ne vais pas bien.
Mais je commençais à aller mieux. Pourquoi maintenant ?
Mes insomnies sont plus fortes que jamais.
Même au bord de l'évanouissement, une fois allongée, je ne dors pas.
Heureusement, je n'ai pas encore repris le travail.
Il ne faut pas que ça continue.
Ma psy a souligné quelque chose : le message de R.
Le jour de mon anniversaire.
Je ne m'attendais pas à ce qu'il m'écrive.
J'espérais qu'il ne m'écrive pas.
Mais il m'a écrit.
Et après un sobre : "Joyeux Anniversaire C.", il a enchaîné avec des choses administratives. Pratiques. Factuelles. Qui ramenaient inexorablement à notre séparation.
Ne pouvait-il pas attendre le Lundi ?
Il n'a jamais été porté sur la symbolique. Moi, beaucoup plus.
En cette journée de mes 32 ans, je reçois un joyeux anniversaire de l'homme que j'aime encore. Et il enchaîne sur des banalités de séparation.
Soit il n'en a rien à foutre de tout, soit il n'en a rien à foutre de nous. En tout cas, de moi.
De ce que je peux ressentir. De ce que je peux encore vivre.
Ce jour de mes 32 ans est un tournant.
C'est mon premier anniversaire sans lui depuis 7 ans.
Ses messages sont dénués d'empathie.
Je comprends à ce moment-là, plus clairement que jamais, que R. n'est plus l'homme que j'aime.
C'est un étranger. En dehors d'être mon ex, il agit comme si nous n'avions pas eu de relation longue.
Ca me foudroie. Ca fait un peu plus d'un mois.
Une fois mes amis, restés dormir la veille, partis, je reste seule dans ma maison, qui a été la nôtre quelques mois, et en ce jour de mes 32 ans, je me demande si j'ai encore la force.
Je ne dors pas cette nuit-là.
Je ne dors pas la nuit suivante.
Ni celle d'après.
Je suis épuisée. Incapable de dormir. Incapable de me reposer.
Je passe à la pharmacie en fin de journée du 28. Me disant qu'au premier coup de barre, je prend un médoc et je dormirai. Enfin.
Sauf que je n'ai pas ce coup de barre.
Je suis exténuée, mais de cette fatigue émotionnelle que le corps ne comprend pas.
A l'heure où j'écris, j'atteins presque les 24h d'éveil.
Je ne vais plus à la piscine depuis Lundi. Sport que j'avais repris et que j'adore.
J'ai mis ça sur le compte d'un rhume en début de semaine.
Aujourd'hui, ça allait mieux. Je n'y suis pas allée. Même si ma psy m'a encouragée à le faire.
Je me suis dit : "Tu prends un médoc. Tu passes une bonne nuit de sommeil. Et tu reprends tout."
Sauf que je ne me suis jamais couchée.
Je suis mon pire ennemi.
Inconsciemment, je suis sûre que mon corps avait compris ce que je voulais faire, et envoie des signaux contradictoires.
J'ai connu des gens en dépression. Des dépressions sévères et d'autres, plus "douces".
Je me rends compte que je suis dans leur cas.
Ca me fait peur.
J'ai cru qu'en en ayant conscience, ça allait contrer "le mal".
Il n'en est rien. C'est juste "plus" simple à affronter. On sait qui est l'ennemi. On sait où frapper.
Mais c'est un mal insidieux.
Je sais qu'il a profité de mon gros rhume et d'une faiblesse physique pour me saper toute envie de retourner à la piscine.
Je dois contrer ça.
J'ai entr'aperçu l'abîme.
J'ai décidé de ne pas plonger le 17 Avril.
Je ne plongerai pas aujourd'hui.
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