25 Mai 2025
Après la soirée de la veille, je pensais être immunisée contre cette journée.
Après avoir passé une soirée aussi réussie, je pensais que rien ne pouvait m'atteindre.
R. m'envoie un message. Il me souhaite un joyeux anniversaire.
Je m'étais préparée à ce qu'il ne m'écrive pas.
Après tout, nous ne sommes plus ensemble.
Je ne sais pas ce qui a été le pire.
Qu'il me le souhaite, tout simplement ? Ou qu'il m'appelle par mon prénom ?
Toute l'euphorie ressentie la veille, évaporée.
J'ai de nouveau la nausée.
Le Dimanche se passe sans rien de notable.
Mis à part les SMS des amis et connaissances pour me souhaiter un bon anniversaire.
J'ai rendez-vous avec Papa et Ch. ce soir.
On va fêter mon anniversaire au restaurant avec Al. Qui fêtait le sien le 20.
Bizarrement, je suis lasse.
Je n'ai pas le courage d'annuler.
Mes parents font ça pour marquer le coup et surtout, me faire plaisir.
Et qu'il y aurait-il de pire que de se retrouver parfaitement seule le jour même de son anniversaire ?
Ce que je redoute survient.
Dans la voiture, en route pour récupérer Al. avant d'aller au restaurant, j'ai envie de pleurer.
Il n'y a pas de raison particulière, mais je suis triste.
Je ne peux pas m'empêcher de faire le bilan de ces dernières semaines.
Même si tout n'est pas à jeter, je suis amère.
Je me suis reprise en main.
J'ai trouvé du travail. Je me suis remise au sport.
Je relis beaucoup. Je fais beaucoup de point de croix.
En soi, je suis active.
Mais il aura fallu que je me fasse larguée comme une malpropre pour ça.
J'avais déjà décidé de faire ça, une fois sur Crémieu. R. ne m'en a pas laissé le temps.
Le fait de faire tout ça, toute seule, juste pour ne pas me laisser sombrer dans l'abîme, a quelque chose de triste et pathétique.
J'ai du mal à contenir mon chagrin, plusieurs fois dans la soirée.
Mais je ne veux plus pleurer. Plus pour lui. Plus devant les gens que j'aime.
Ils ont besoin de savoir que je vais de l'avant. Et c'est ce que je fais.
Je préfère réserver mes larmes pour les moments où je n'en peux vraiment plus.
Où la peine me submerge et que je n'arrive plus à réprimer quoi que ce soit.
Mais surtout, je me réserve ça une fois seule.
La soirée a pourtant été bonne.
On a bien mangé. Bien discuté. Bien ri.
J'ai été gâtée comme une petite fille, alors que j'ai 32 ans.
Une fois chez moi, je suis lasse.
Je décide de me plonger dans un livre. Histoire d'oublier ce qu'est ma vie pour l'instant.
Ce que je ne sais pas encore, c'est que la nuit va être longue.
Car le sommeil ne me trouvera pas.
Commentaires
Enregistrer un commentaire